P. Alvaro Lobo sj, retour sur deux années de mission en France
Le P. Alvaro Lobo sj a quitté l’Espagne il y a 2 ans. Il raconte comment les événements l’ont amené en France, et en quoi a constitué sa mission à Paris. « Je me suis toujours senti compris et accompagné. Dieu nous accompagne et vient à notre rencontre. »
Mon retour en Espagne n’est plus très loin et je dois avouer qu’à la joie (et à certaines craintes) de ma nouvelle mission s’ajoutent une profonde gratitude pour ce que j’ai vécu et une certaine nostalgie de quitter un pays et une culture qui m’ont tant apporté. Il y a deux ans, j’étais destiné à Boston et mon billet d’avion était presque imprimé. Mais ce maudit virus, en plus de prendre trop de vies, a provoqué de nombreux changements de plans, dont le mien, avec mon arrivée en France. Ce ne sont pas que des mauvaises nouvelles !
Paris : une ville où l’on rencontre, on cherche, on trouve
Bien que les débuts aient été très compliqués, je me suis toujours senti compris et accompagné. Revenir à Paris signifiait revenir à l’endroit où j’ai vécu et ai été très heureux, où j’ai travaillé en tant que jeune professionnel et où mon désir d’entrer au noviciat a finalement mûri. C’est aussi le lieu où les premiers jésuites se sont rencontrés et ont vécu ; j’aime cela et je pense que cela montre quelque chose de beau sur l’essence de cette jolie ville : un lieu où les gens cherchent et trouvent.
Mais, en plus de profiter de cette période et de la culture abondante que toute grande capitale a à offrir, je pense que cela a été l’occasion d’aborder les études d’une manière différente, et de m’immerger dans l’éducation jésuite et la morale sociale d’une manière originale.
Le Cowork Magis : un lieu où l’on crée, on innove
Je ne peux pas non plus oublier le Cowork Magis et la créativité d’un projet qui cherche à changer la société en accompagnant les jeunes à la manière d’Ignace, de façon courageuse et innovante. Il m’a également permis d’approfondir la dimension internationale de la Compagnie par le biais d’une communauté large et diverse comme celle de Raynouard. De plus, le fait d’être dans une autre Province jésuite permet de prendre de la distance par rapport à son propre pays et de relativiser beaucoup de choses.
D’autre part, ces deux années ont aussi été la fin de ma préparation au sacerdoce et son début. Il n’a pas été facile de célébrer les sacrements en français, mais il a également été agréable de pouvoir le faire dans des lieux aussi divers que la Maison Magis, Franklin ou parmi les nombreux hispano-parisiens de la ville.
Je pense que, comme c’est le cas pour beaucoup de jésuites, au-delà des études et du travail accompli, il reste le souvenir d’avoir rencontré tant de compagnons et d’amis, et la certitude que Dieu nous accompagne et vient à notre rencontre.
Alvaro Lobo sj (Communauté de Raynouard)