Un jésuite inspirant : Saint Pierre Favre
En ce mois d’août, le P. Pascal Sevez sj partage ce qui le touche et l’inspire chez saint Pierre Favre.
Saint Pierre Favre (1506-1546)
Savoyard, né au Villaret, il a pour compagnons d’études à Paris François Xavier et Ignace de Loyola.
Premier prêtre de la Compagnie de Jésus, il parcourt inlassablement les principaux pays d’Europe et travaille au renouvellement spirituel, au dialogue avec les protestants et à la réforme du catholicisme.
Il a été canonisé par le pape François en 2013.
« Je suis très attaché à Pierre Favre, car avec un de ses camarades d’études à La Roche, Claude Jay, il inscrit à jamais les savoyards dans l’acte de création de la Compagnie de Jésus !
Il y incarne cette amitié dans le Seigneur qui rayonnait des premiers compagnons, faisant dire à Simon Rodrigues, ‘Je ne sais pas comment il s’y prenait pour se faire ami avec tout le monde, et les gagner peu à peu tous à l’amour de Dieu par sa gentillesse et sa conversation aimable et pleine de douceur.’
Envoyé en mission comme chef d’établissement à Marseille, nous avons pu travailler à la création des santons des trois premiers ‘colocataires’ au Collège Ste Barbe. Pour Pierre Favre, un chapeau de Maitre ès arts pour rappeler l’importance qu’occupaient les études dès son plus jeune âge et qui le fit quitter son village du Villaret pour étudier à la Sorbonne. Dans sa main droite gauche, sur son cœur, un livre, les Exercices Spirituels dont il semble qu’Ignace lui a confié la rédaction finale et dont Ignace disait qu’il était celui qui donnait le mieux les Exercices. Son ‘autre’ livre, le Mémorial, est suggéré par sa main droite, imprimant un mouvement de repli à sa cape noire pour symboliser son goût pour la relecture et sa capacité à prier à partir de ce que son chemin lui fait rencontrer.
Le Pape François résumait ainsi ce qui l’attache à Pierre Favre : ‘Le dialogue avec tous, même avec les plus lointains et les adversaires de la Compagnie ; la piété simple, (…), la disponibilité immédiate, son discernement intérieur attentif, le fait d’être un homme de grandes et fortes décisions, capable en même temps d’être si doux… »
P. Pascal Sevez sj