Un pèlerinage de rentrée au Mont-St-Michel pour les étudiants du Centre Laennec de Paris

Les 3 et 4 octobre derniers, le Centre Laennec de Paris proposaient aux étudiants en médecine un pélérinage au Mont-Saint-Michel pour la rentrée. Accompagnés par le P. Olivier Paramelle sj, directeur du Centre Laennec de Paris, une douzaine de jeunes ont répondu à l’appel. Récit de cette expérience vivifiante et ressourçante par une jeune étudiante.

Un vent frais souffle sur Paris et notre train est annoncé en retard, c’est pourtant dans une ambiance chaleureuse que nous quittons la capitale. Entre un panier repas offert en guise d’excuse par la SNCF suite à un retard d’une heure trente et l’abandon de Benoît sur le quai de la gare de Flers (sorti prendre l’air, il n’a pas pris garde à la fermeture automatique des portes), le wagon s’anime et nos échanges sont joyeux. Notre petit groupe, arrive sous le soleil de Normandie le visage éclairé d’un sourire.

Disposant d’un temps libre dans Granville, les plus téméraires courent se jeter à la mer, encouragés par nous autres frileux. Après une balade dans les ruelles de la vieille ville, nous retrouvons Monsieur Prévost, le Père Paramelle et Benoît pour rejoindre la communauté du Chemin Neuf à Saint Jean-le-Thomas. Il est alors temps de célébrer l’eucharistie, pour préparer nos cœurs à la marche, et de dîner, pour souffler ensemble les bougies du Père Paramelle. La soirée se poursuit par une introduction sur les motivations du pèlerin et les enjeux d’un tel voyage accompagné puis par un documentaire sur les bienfaits de la marche. Les mots sont justes, le groupe est maintenant prêt à traverser la baie.

Se recentrer sur l’essentiel

Au réveil, nos pieds sont impatients de fouler la grève. Il faudra pourtant attendre une matinée en marchant dans le silence et la contemplation pendant que nos yeux fixent l’imposante silhouette du Mont, au loin. Pour ma part, je reçois ce silence comme l’opportunité de confier mon année. Dans ce cadre préservé, en cette fête de la Saint François, je pense que tous, nous étions reconnaissants pour cette belle nature.

Après le déjeuner, c’est l’heure du grand départ ! Suivant notre guide, François, un des rares guides chrétiens de la baie, nous pouvons nous risquer dans les sables mouvants et braver le courant. Autant d’épreuves qui soudent encore un peu le groupe et accompagnent notre prière jusqu’au Mont. Ainsi, c’est gonflés d’espérance que nous grimpons jusqu’à l’abbaye.

Etudiants dans des facultés cousines, évoluant tous au centre Laennec, cette similitude de parcours a simplifié nos échanges et créé une proximité entre nous. J’étais personnellement partie avec mes considérations matérialistes de rentrée, c’est recentrée sur l’essentiel que j’ai retrouvé l’agitation parisienne. Deux jours pour pourvoir respirer, il est maintenant temps de plonger dans l’année !

Albine Heuze