Paris-Grenelle – Communauté Saint François-Xavier
Contact :
42 rue de Grenelle
75007 Paris
Tel : (+33) 01 44 39 46 00
La communauté jésuite Saint François-Xavier
Ici, résident 42 jésuites. La moyenne d’âge est de 65 ans. 16 ont moins de 58 ans, 12 d’entre eux étant des doctorants en études à Paris, 14 ont entre 60 et 79 ans et 12 entre 80 et 102 ans.
La communauté accueille des jésuites venus à Paris rédiger leur thèse en philosophie, théologie, patristique, spiritualité, économie ou encore politique. Elle leur donne un cadre porteur pour ce travail au long court et sa situation géographique leur permet, par ailleurs, d’être facilement en lien avec leurs universités ou instituts de rattachement, que ce soit les Facultés Loyola Paris, l’EPHE ou l’Université de Panthéon Sorbonne.
Les autres jésuites de la communauté ont des profils variés : enseignants en activités ou émérites, conférenciers, écrivains, services à l’église Saint-Ignace, directeur du Centre d’Etudes Pédagogiques Ignatien (CEP-I), accompagnateurs spirituels de personnes ou de communautés religieuses ou mouvements et associations (Mouvement Chrétien des Cadres et dirigeants, Équipes Notre-Dame, Communauté de Vie Chrétienne-CVX), prédicateurs de retraites spirituelles, célébrants dominicaux en prison et en divers lieux, collaborateur des Éditions jésuites… Les missions sont nombreuses au service de la vie spirituelle, de la Compagnie de Jésus et de l’Église.
Le Provincial, son auxiliaire et son assistant (socius) y résident, la Maison Provinciale étant sur le même lieu depuis 2012.
Une communauté internationale, à l’image de la Compagnie de Jésus
Notre communauté, de par sa situation centrale, a aussi pour mission d’accueillir des jésuites, venus de Provinces du monde entier pour une durée d’une journée à plusieurs mois, ainsi que des laïcs partenaires dans la mission. Comprendre et parler anglais ou espagnol est un sérieux atout pour ce service. Rappelons à cet égard qu’historiquement, la communauté de « Grenelle » était considérée comme une résidence missionnaire, permettant à des jésuites travaillant en terre de mission hors d’Europe de bénéficier à tout moment de repos ou de soins médicaux.
Bien d’autres langues et cultures enrichissent notre communauté : les jésuites qui la composent viennent de quatre continents : Afrique, Amériques (du Sud, du Centre), Asie, Europe. Ils appartiennent à douze Provinces jésuites et sont originaires de 13 pays différents. Avec une telle diversité d’âges, de centres d’intérêt ou de cultures, le plus grand défi est de veiller, constamment, à faire communauté : comment s’intéresser les uns aux autres ? Comment ne laisser personne isolé, en particulier ceux qui sont pris dans le dur labeur de l’écriture ou de la recherche intellectuelle ?
Pour cela, nous avons des rendez-vous réguliers en communauté, notamment pour célébrer l’eucharistie, et pour nous retrouver à l’occasion d’une soirée communautaire tous les quinze jours. Chaque mois, les jésuites qui poursuivent leur thèse se rassemblent pour une soirée avec eucharistie et repas suivis d’un partage de nouvelles. D’autres initiatives sont plus informelles, comme le film proposé le samedi soir.
Un autre défi concerne la transition écologique à l’échelle de notre communauté : nous disposons d’un grand bâtiment, bien rénové pour les chambres, mais certaines parties, comme la chapelle, les cages d’escalier ou la salle à manger, sont des passoires thermiques. Prochainement, des travaux amélioreront la situation. Nous avions commencé par mieux isoler notre toit-terrasse du huitième étage, en le végétalisant.
P. Dominique Bouzy sj,
Ministre de la communauté Saint François-Xavier à Paris
Une brève histoire de la communauté de la rue de Grenelle
Contraints de quitter la France au début du XXè siècle, les jésuites, dont un bon nombre avaient rejoint les « poilus » dans les tranchées, rentrèrent en France à la fin de la « Grande Guerre ». A Paris, ils se répartirent d’abord discrètement en communautés restreintes, au hasard des appartements disponibles.
Bientôt, alors que les relations se détendaient peu à peu entre la République et l’Église, les Supérieurs de la Compagnie décidèrent de rétablir plus visiblement la vie régulière. Ils acquirent les immeubles du 42 rue de Grenelle – datant pour la plupart du 19ème siècle, avec des restes des 17ème et 18ème – et, en 1936, lancèrent la construction du grand bâtiment, avec sa façade de brique, ses étages et sa terrasse.
> En savoir + sur l’histoire de la communauté rue de Grenelle
Mise à jour : septembre 2024
Témoignage de Angel Benitez-Donoso sj : Faire sa thèse rue de Grenelle
Jésuite espagnol, j’ai 37 ans et je prépare actuellement une thèse en théologie pour enseigner en université en Espagne. Ma thèse porte sur l’éloge funèbre de saint Ignace, qui est une maxime récupérée par Hugo Rahner, puis travaillée par Gaston Fessard et reprise par le pape François ! « Ce qui n’est pas circonscrit par le plus grand, tout en restant contenu dans le plus petit, tel est le divin. » Paris est une ville extraordinaire pour faire une thèse : en plus de la proximité culturelle avec l’Espagne, j’ai ici tout ce qui est nécessaire, humainement et matériellement, pour bien vivre ce temps d’étude exigeant. Je retrouve aussi l’ouverture internationale qui est une dimension importante de ma vocation. Avant d’être jésuite, j’ai en effet étudié dans plusieurs pays. De 2014 à 2016, j’ai vécu ma régence au Proche-Orient pendant la guerre en Syrie… Nous sommes treize thésards venus du monde entier dans la communauté de la rue de Grenelle. C’est une richesse d‘être accompagné par des compagnons jésuites qui partagent la même mission dans un même lieu.
Angel Benitez-Donoso sj