Université de Namur : une rentrée sous le signe de la justice sociale

Le 30 septembre, l’université de Namur a célébré sa rentrée académique. A cette occasion, l’établissement a récompensé quatre personnalités engagées.  Le P. Thierry Dobbelstein, Provincial, était présent lors de cette soirée qui lançait officiellement l’année 2024-2025.

l’Université de Namur forme plus de 7000 étudiants, de 63 nationalités différentes, dans tous les domaines. Fidèle à son histoire marquée par la tradition humaniste et jésuite, l’UNamur remplit de son mieux les trois missions propres à toute institution universitaire : l’enseignement, la recherche et le service à la communauté. Une semaine après la rentrée des étudiants, la cérémonie officielle de rentrée académique, qui s’est déroulée dans l’amphithéâtre Pedro Arrupe, était l’occasion de décerner les titres de docteurs honoris causa.

Un héritage jésuite vieux de 200 ans

Annick Castiaux, rectrice de l’UNamur

En 2024, c’est la thématique « Honneur aux Hérauts » qui a été retenue pour mettre à l’honneur quatre personnalités qui, à travers leur art, leur métier ou leur vocation, à la manière de ces messagers héroïques du Moyen-Âge, portent haut la voix de ceux à qui la parole est déniée. Cette année, les personnalités récompensées sont le Père lazariste, Pedro, fondateur d’une ONG à Madagascar, le journaliste burundais, Bob Rugurika, symbole de la liberté d’expression dans son pays, le réalisateur, scénariste et acteur belge, Bouli Lanners, à l’engagement social fort et Zeina Abirached, artiste de bande-dessinée d’origine libanaise.

Chacun et chacune, à travers son travail, partage la vision de l’institution historique qui place l’humain au centre de ses priorités. Portée par un héritage jésuite soucieux du bien commun, l’UNamur défend des valeurs d’ouverture au monde ; d’excellence dans une démarche résolument humaine intégrant la proximité, la solidarité et le respect ; de soutenabilité d’un point de vue environnemental, social et société et de liberté d’opinion. « Si l’on se penche sur l’histoire des docteurs honoris causa à l’université de Namur, une dimension revient systématiquement : la justice sociale (…) Les racines jésuites de l’université de Namur n’y sont pas pour rien » écrit Annick Castiaux, rectrice, dans Omalius, le magazine trimestriel de l’UNamur.

Devant un parterre d’enseignants et de chercheurs, Le P. Thierry Dobbelstein sj, a rappelé la 2e Préférence Apostolique Universelle de la Compagnie de Jésus et comment elle peut éclairer la mission des universités jésuites : « Marcher avec les pauvres et les exclus de notre monde ainsi qu’avec les personnes blessées dans leur dignité, en promouvant une mission de réconciliation et de justice. Une telle option me semble éclairer d’une manière particulière les missions de l’Université. Qu’elles soient publiques ou non, les universités sont des lieux essentiels où le souci de justice et l’engagement contre l’exclusion ont un effet démultiplicateur. Qu’espérons-nous pour les milliers d’étudiants qui passent dans notre institution ? (…) Nous souhaitons qu’ils deviennent toujours plus des hommes et des femmes avec et pour les autres, comme le disait le Père Arrupe. Des hommes et des femmes qui ne se contentent pas de hausser les épaules devant les injustices, ni ne se contentent de crier leur indignation. Nous souhaitons des femmes et des hommes qui s’engagent, qui œuvrent pour diminuer les inégalités ».

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